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mardi 16 octobre 2012

introduction.

Née sur l'île d'Ouessant, Muriel y a grandi sans presque jamais la quitter, si ce n'est pour quelques jours et toujours avec sa mère.

Elle n'a connu la vie du continent qu'une fois adolescente et à partir de l'internat de Brest.

Il en est ainsi pour tous les enfants de l'île. C'est le passage obligatoire à la vie, un peu comme les garçons du continent qui partent au régiment.

Il est coutume de dire aux jeunes enfants que l'on réprimande: "tu verras si cela sera pareil sur le continent!". Ici, le giron des parents se quitte plus tôt qu'ailleurs et parfois plus difficilement parce que la mer est une frontière, et que le retour sur l'île ne se fera qu'en fin de semaine et à condition qu'il n'y ait pas de tempête.

Muriel, très attachée à sa mère, a vécu cela très fortement. Sa vie d'adolescente a été ponctuée de départs, ceux ci lui ont coûté parce que plus que d'autres, son enfance a été marquée.
Marquée par un climat familial, par son amour de l'île, par la connaissance qu'elle en a et parce qu'elle a coutume de dire "mon paradis parfois obscur".

Aujourd'hui, Muriel est une jeune femme qui se bat pour ne pas fuir son île, et vivre seule en exil avec son cancer, mais vivre à Ouessant en 1978.